perturbateur endocrinien

Les dangers des nano particules dans les cosmétiques 

Les nanotechnologies sont appliquées dans un vaste domaine. Il est possible de les trouver dans les emballages alimentaires, les pièces auto, les médicaments, les produits cosmétiques, etc. Créant des produits pénétrants, elles font toutefois l’objet de nombreuses controverses. Les nanoparticules qui se trouvent dans les cosmétiques exposent les utilisateurs au grand danger.

Qu’est-ce que les nanoparticules ?

Comme son nom l’indique, la nanoparticule est constituée de petites particules qui ont la taille d’un nanomètre. Ultrafine, elle mesure environ 1 à 100 nanomètres. Provenant de diverses sources, elle peut être naturelle, lorsqu’elle est issue de la fumée, de l’érosion, des émissions volcaniques, etc. Les nanoparticules peuvent être aussi industrielles si elles sont fabriquées à base de procédés chimiques. Généralement sous la forme d’une poudre, elles sont issues de de divers matériaux comme l’aluminium, zinc, carbonate, etc. Ajoutées à des produits, les nanoparticules industrielles peuvent modifier leurs propriétés comme la couleur, l’odeur, la texture, etc. Par exemple, les bonbons deviennent brillants, le dioxyde de titane rend les dentifrices plus blancs, etc.

Pourquoi les nanoparticules sont utilisées dans la cosmétique ?

Depuis plusieurs années, les industries cosmétiques incorporent les nanoparticules dans la formulation des produits. Les fabricants utilisent le dioxyde de titane, silice, oxyde de zinc, fer ainsi que l’argent dans des cosmétiques. Ces substances permettent d’améliorer les effets de la tenue, de la couleur, etc. de ces derniers. Présentes dans de multiples applications, elles s’utilisent dans la conception des :

  • vernis à ongle ;
  • poudres ;
  • déodorants et parfums ;
  • shampoings et après-shampoing ;
  • rouges à lèvres ;
  • fonds de teint ;
  • fards à paupières ;
  • maquillages, etc.

Le nano noir carbone peut, par exemple, booster l’intensité de noir dans le mascara. Les nanoparticules apportent une brillance aux rouges à lèvres. Les concepteurs de protections solaires intègrent l’oxyde de zinc ainsi que le dioxyde de titane. Ces nanocosmétiques peuvent servir en effet d’écran minéral qui peut protéger la peau contre les effets des UVB. Apportant une meilleure texture, elles rendent la crème solaire transparente et fluide à la fois. Les utilisateurs peuvent dire adieu au film blanc laissé sur la peau. L’utilisation de nanoparticules permet de faciliter la pénétration du produit tout en améliorant le confort d’usage.

Les nanoparticules, les autres domaines d’application

Les nanoparticules sont également présentes dans les produits hygiéniques. Il est possible de trouver le dioxyde de silice dans les serviettes hygiéniques et les couches jetables pour enfant. Le nano-argent est utilisé dans les pansements, les lingettes, etc. En plein essor dans le domaine textile, ils sont intégrés dans la conception des vêtements. Pour cause, les nanoparticules comme l’argent évitent les mauvaises odeurs, les zincs et titanes sont antistatiques et les silices peuvent rendre les linges imperméables.

Dans l’automobile, les nanotechnologies permettent de réduire la consommation du carburant. Ils commencent à envahir le domaine de l’électroménager, l’électronique, etc. De nombreux articles électroniques contiennent des nanomatériaux. Sachez que ces nanomatériaux tiennent une place dans le domaine de la santé. Elles sont appliquées dans la fabrication des médicaments, etc.

Les nanoparticules comme le nano dioxyde de titane sont incorporées dans les chewing-gums, les bonbons afin d’intensifier la brillance de ces confiseries. Elles peuvent être servies comme conservateur ou colorants. Apportant de l’onctuosité, elles sont couramment utilisées dans les glaces, les plats surgelés, les sauces. L’additif comme le nano oxyde de silicium permet de limiter l’agrégation de produits en poudre comme les sucres, les sels, les chocolats en poudre et bien d’autres.

Il faut dire donc que ces nanoparticules sont partout et elles envahissent notre quotidien. En revanche, la consommation et l’exposition à des produits qui contiennent des substances chimiques semblent très risquées.

Quels sont les risques liés à l’utilisation des cosmétiques contenant des nanoparticules ?

Longtemps considérées comme une solution miracle, les nanoparticules présentent cependant un danger pour la santé et pour l’environnement. En raison de leur taille minimaliste, elles ont le pouvoir de pénétrer rapidement et facilement dans le sang. En traversant les barrières de défenses de la peau, elles peuvent atteindre les cellules des organes. Il est donc possible de trouver des traces de ces additifs dans les urines et dans le sang. Ces nanoparticules peuvent pénétrer sans difficulté jusqu’au placenta, ce qui présente un risque élevé pour le fœtus et pour les femmes enceintes.

Même si les autres produits cosmétiques sont vaporisés, notamment les déodorants en spray, les nanoparticules s’introduisent dans nos organes vitaux par les voies respiratoires. Notre organisme ne peut pas éliminer ces substances chimiques.

L’exposition aux nanoparticules entraîne des infections respiratoires, des asthmes et de l’affaiblissement du système immunitaire. L’inhalation de ces ingrédients vous expose à des problèmes pulmonaires. Des liens sont aussi établis entre utilisation des cosmétiques contenant de nano et altération de l’ADN et oxydation des cellules.

Les chercheurs ont révélé que le dioxyde de titane, en particulier celui qui est sous forme de nano, est cancérigène. Il faut rappeler toutefois que c’est l’additif le plus courant dans les cosmétiques conventionnels. Les nanoparticules de zinc peuvent retenir les enzymes, ils sont ainsi le responsable de la sécheresse cutanée, de la rugosité et d’autres réactions allergiques.

Les nanoparticules de titane passent la barrière hématoencéphalique. Il s’agit d’une barrière physiologique importante pour la protection du cerveau. La présence de ces additifs dans les cosmétiques est donc considérée comme une origine d’une inflammation cérébro-vasculaire. Une exposition fréquente et chronique à ces nanocosmétiques est susceptible de perturber certaines fonctions cérébrales. Cela risque de troubler le bulbe olfactif et l’hippocampe. Ce dernier est une structure qui a un rôle important pour la mémoire. Une personne qui utilise souvent des produits cosmétiques peut avoir un trouble de mémoire. Les effets des nanoparticules sur le cerveau sont donc alarmants.

Ces additifs toxiques peuvent aussi altérer la barrière intestinale. Par conséquent, ils peuvent se retrouver facilement dans les poumons, le cœur, le foie, etc. Ils sont considérés comme l’un des principaux responsables de certaines pathologies comme la maladie cardiovasculaire, insuffisance rénale, trouble digestif, etc.

En ce qui concerne les crèmes solaires qui intègrent les nanoparticules, elles sont plus efficaces et peuvent protéger votre peau contre les dangers du soleil. Toutefois, ces produits sont un substitut aux perturbateurs endocriniens. Une utilisation fréquente peut comporter des risques sur la santé comme les troubles hormonaux et diverses maladies comme le kyste, la malformation du fœtus, l’infertilité, etc. Cela peut également entraîner des lésions précancéreuses, voire des cancers de la peau.

Les propriétés physico-chimiques qui déterminent la toxicité des nanomatériaux

Outre la taille, plusieurs propriétés physico-chimiques expliquent la toxicité des nanomatériaux. La nature chimique de ces derniers et la présence des composés comme le les métaux de transition, par exemple fer, nickel, etc. peuvent influencer sur leur toxicité. L’augmentation du nombre des petites particules est susceptible de favoriser la persistance de ces additifs dans les tissus de notre organisme. Cela risque de saturer le système de clairance pulmonaire. La structure cristalline peut moduler les propriétés toxicologiques de ces particules nanométriques. Par exemple, le dioxyde de titane génère d’espèces réactives de l’oxygène, ce qui favorise les effets cytotoxiques. La forme conditionne la toxicité des particules, la forme filamenteuse ou fibreuse se montre plus toxique par rapport aux particules sphériques. Le degré d’agrégation peut également modifier le dépôt des nanoparticules dans l’organisme. Enfin, les méthodes de fabrication déterminent leur toxicité.

Qui ne devrait pas utiliser les cosmétiques aux nanoparticules ?

Les cosmétiques contenant des nanoparticules sont uniquement recommandés aux peaux saines et sans lésions. Si vous présentez des problèmes cutanés, évitez l’utilisation de ces produits au risque d’aggraver la situation. Par précaution, l’utilisation de ces produits est fortement déconseillée chez les tout-petits et les femmes enceintes ou allaitantes. Même si vous ne voyez aucun avertissement sur l’étiquette de votre cosmétique, évitez d’utiliser celui-ci chez les personnes sensibles comme les personnes malades ou âgées.

Pour savoir si les cosmétiques se composent de nanoparticules, il est conseillé de lire attentivement la liste des ingrédients. Les concepteurs sont aussi obligés de mentionner sur le produit si celui-ci contient des particules nanométriques.

Quelques recommandations pour vous prémunir des nanoparticules

Il faut rester vigilant avec les cosmétiques appliqués sur les parties de peau fragilisée et fine. Évitez l’utilisation fréquente des poudres pour bébé et des poudres de protection solaire. Ces produits peuvent contenir un taux important de nanoparticules. Pour empêcher l’inhalation de ces nanoparticules, il faut bannir les cosmétiques en spray.

Côté maquillage, méfiez-vous des produits cosmétiques longue tenue, par exemple, les vernis à ongle permanent, les rouges à lèvres semi-permanents. Ce sont les nanoparticules qui assurent ces effets.

Il est recommandé d’utiliser les produits bio certifiés par Ecocert, Cosmébio ou encore Nature and progrès. Ces labels bio interdisent l’utilisation des nanoparticules dans les cosmétiques. Investir dans un cosmétique naturel peut vous mettre à l’abri des particules nanométriques et des autres substances chimiques douteuses.